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Maintenant c’est l’heure

Ensemble contre la politique de la peur

03.10.2018, 13:00 hrs, Munich, Odeonsplatz

L’adoption de la nouvelle loi sur la mission de la police par le parlement bavarois constitue une nouvelle étape vers une société autoritaire. Cette décision, malgré la résistance massive de la société, a non seulement révélé les tendances antidémocratiques de l’actuel gouvernement du fédéral, mais a également entraîné le démantèlement direct des droits des citoyens et de l’homme en Bavière : Depuis lors, les manifestants, les grévistes, les syndicalistes, les journalistes, les avocats, les réfugiés, les gauchistes et les migrants ont fait l’objet d’encore plus de répression et de surveillance qu’auparavant. Il est significatif que les onze personnes qui ont dû passer plus de 14 jours en garde à vue depuis l’introduction de la „détention à l’infini“ sont toutes des fugitives. Le PAG (droit policier) a été et est toujours un point de référence central pour les protestations qui ont lieu depuis des mois contre la politique du gouvernement de l’Etat et le déplacement général vers la droite, qui est alimenté par la concurrence entre la CSU et l’AfD. Entre-temps, il est devenu une effrayante normalité en Allemagne que des fascistes siègent dans les parlements et les autorités de sécurité et que des gens soient précipités dans les rues par une foule raciste.

Mais notre protestation continue. Nous comprenons la résistance contre le PAG comme faisant partie d’un vaste débat sociopolitique qui a touché non seulement la Bavière, mais aussi l’Allemagne et toute l’Europe. Le nationalisme et le racisme, l’islamophobie, l’antisémitisme, l’anti-féminisme et l’hostilité LGBTIAQ sont des facettes d’un changement autoritaire de droite dans la société. Cela ne se traduit pas seulement par des attaques directes contre les groupes marginalisés, mais prend également des formes de plus en plus flagrantes au niveau de l’État, notamment par le biais des centres AnkER, la création du Bureau bavarois de l’asile et du rapatriement, la criminalisation du sauvetage en mer, les expulsions vers l’Afghanistan qui se poursuivent et l’adoption de la loi dite sur l’intégration bavaroise. En outre, le gouvernement de l’État instrumentalise les symboles religieux tout en criminalisant l’asile religieux. Alors que les lois sur la police sont actuellement renforcées dans de nombreux États fédéraux et que la surveillance s’étend, le système social est caractérisé par la faiblesse : Des millions de personnes souffrent de fait qu’il y a pas assez d*investissements, par exemple dans les soins, la santé, le logement, les soins aux enfants et l’éducation. Nous sommes résolument opposés à ces conditions. La situation actuelle en Bavière est intenable.

Ensemble, nous défendons une société ouverte et solidaire dans laquelle les droits de l’homme sont indivisibles et où la diversité et l’autodétermination des modes de vie sont des droits foudamentaux. Le nouveau PAG est une étape essentielle sur la voie d’un État autoritaire de droite, qui menace de rendre impossible tout changement politique dans ce sens. Notre but reste donc le retrait des changements du PAG par les lois du 24.7.2017 et du 18.5.2018. Au-delà de cela, nous nous opposons à chaque décision déjà prise et à chaque mesure supplémentaire, dans laquelle le tournant politique est exprimé. Nous appelons tous les partis qui se battent actuellement avec nous à ne pas faire de compromis à ce sujet après les élections d’État.

Ensemble, nous nous opposons au déplacement vers la droite avec tous les moyens disponibles – contre une politique de peur !

Nous exigeons

  • Le retrait des modifications du PAG d’août 2017 et de mai 2018 ainsi que de la loi sur l’intégration bavaroise.
  • L’obligation d’étiquetage individuel pour les policiers et policièes et l*installation d’un organisme d’enquête indépendant pour les violences policières et autres infractions
  • Le démantèlement de la vidéosurveillance et d’autres mesures de surveillance, aucun État Strojans
  • L’arret de déportations vers des zones de guerre et de crise (par exemple l’Afghanistan), abolition des „pays d’origine sûrs“, e’arret de coopération avec des régimes despotiques pour la „défense des réfugiés“
  • Pas de criminalisation du sauvetage en mer et de l’asile religieux, la résolution des centres d’ancrage.

Venez, le 3 octobre 2018 á Munich, la démonstration, pour envoyer un signal clair avant les élections nationales.